[Portrait] Fabrice Lefèvre, Directeur du LIA, Référent Intégrité Scientifique et Responsable du Master IA

Quelle est votre actualité scientifique ?

Nous travaillons depuis quelques années sur un projet qui me motive vraiment portant sur l’intégration de capacités de pro-activité pour l’interaction humain-robot. Ainsi un robot peut, après l’analyse de la scène audiovisuelle dans laquelle il se trouve, décider en autonomie d’aller engager un dialogue avec un humain présent. Afin d’accomplir une tâche particulière, par exemple d’informer ou de distraire des patients qui attendent à l’hôpital, comme nous le validons expérimentalement à l’hôpital Broca à Paris actuellement. Nous attendons ces résultats avec beaucoup d’impatience !

Par ailleurs, nous préparons, avec un collègue d’AMU, la conférence internationale phare du domaine, SIGDIAL, à Avignon fin août 2025.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler dans la recherche universitaire ?

Pour être honnête… je ne sais pas vraiment. Les choses se sont enchaînées à la fin de mes études d’ingénieur. Et cette voie que j’avais empruntée timidement au début, presque par hasard en revenant de mon service militaire, ne m’a jamais plus lâché finalement. Donc, je ne suis pas sûr d’avoir « choisi » de devenir chercheur à l’université, mais je suis pleinement heureux de l’être depuis.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent faire de la recherche ?

Être honnêtes, avec eux-mêmes, avec les autres et surtout avec leur science. L’exercice de la recherche est très exigeant. Il requiert un fort niveau de conscience et beaucoup d’abnégation. Il faut accepter que l’on va entreprendre une démarche longue, difficile et qui ne sera pas nécessairement couronnée de succès. Du moins pas comme on l’entend en général. De notre côté, nous, chercheurs, savons la satisfaction d’avoir apporté une pierre à l’édifice de la connaissance, même d’apparence modeste !

Quel objet ou quelle image de votre activité vous illustre le mieux ?

Là, il me semble que je peux poser à côté de mes bébés, les robots Pepper qui nous ont beaucoup accompagnés dans nos activités de recherches dernièrement. Et qui, même s’ils sont très capricieux par moment, deviennent d’excellents compagnons une fois bien éduqués, heu… programmés !

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